jeudi 22 mars 2018

5504 - l'implacable loi du nombre

L'Essex : 24 exemplaires mis en service en moins de trois ans...
… mais bien au-delà de leurs caractéristiques techniques, le principal avantage des Essex, c’est tout simplement... leur nombre.

Car entre le 7 décembre 1941 et la Capitulation japonaise, et sans même parler de quelques dizaines de porte-avions d’escorte, ni des neuf porte-avions légers de la classe Independance, les États-Unis réussiront en effet à construire, armer et envoyer au combat pas moins de vingt-quatre porte-avions lourds de la classe Essex.

Par contraste, durant la même période, et malgré tous les efforts déployés, la Marine impériale japonaise ne bénéficiera quant à elle que du renfort de quatre porte-avions d’escorte, six porte-avions légers, et… trois porte-avions lourds (1), aux capacités opérationnelles - et à la survivabilité ! - au demeurant largement inférieures à celles des Essex !

On ne peut rien contre l’arithmétique, et surtout contre un adversaire capable non seulement de construire 8 fois plus de porte-avions que vous, mais aussi de les déployer et de les réparer bien plus rapidement que vous n’êtes en mesure de le faire vous-même, au point d’ailleurs que l’on verra, à partir de 1944, l’aviation embarquée américaine... surclasser, en qualité mais aussi en quantité, l’aviation terrestre japonaise (!), ce que le haut-commandement nippon n’avait jamais cru possible...

(1) à ceux-là s’ajoutent, mais seulement pour l’anecdote, les deux incroyable hybrides "cuirassés porte-avions" Ise et Hyuga, et le non moins étrange "porte-avions-ravitailleur-atelier" Shinano

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